norvège - myrull et les super Héros

Il est de ces expéditions qu’il est impossible d’oublier.
Parce qu’elles te font dépasser tes limites physiques et mentales. Le dépassement de soi.
Une aventure humaine, une connection intense avec Dame nature.
Il est de ce trip entre Ervik et Hoddevik, par delà la montagne abrupte. Un trip de 2h en théorie sous le ciel d’été lumineux de 3h du matin et qui se transforme en 6h de marche intense et éprouvante. D’abord pied nus dans les marais de la vallée pour ne pas mouiller tes pompes, en slip pour traverser les rivières, aux côtés des moutons, surpris, quand tu commences à gravir le flanc de la falaise. Les roches grises te donnent un pied d’appui solide. L’herbe grasse, dense et résistante t’offre une prise en main sure. Tu te dis que sans ce type de végétation, tu n’aurais pas pu monter au sommet ni même redescendre cette pente inclinée à 90° parfois. Et ces petits arbres, au premier abord si frêles et jeunes se sont montrés être nos troncs sauveurs, là où la pente était la plus dangereuse.
Trois plumes d’oiseaux nous attendaient à mi-parcours. Comme un talisman qui nous protégera de cette aventure si folle, mais si excitante.
Il est de ces fleurs majestueuses, légères comme du coton, balancées par le vent furieux et glacial du nord qui te font savoir et comprendre pourquoi tu es ici au sommet de cette montagne, couvert d’un poncho qui te sauvera du froid, épuisé mais serein, plein d’amour et de haine pour tes compagnons de route que tu as suivi sur un coup de tête (chargée de Moonshine).
Tu es ici juste pour t’en prendre plein la tête, pour graver à jamais cet instant magique, pure et puissant d’onirisme. Merci à la team des super Héros. Merci à Myrull, la fleur de coton rencontrée là-haut. Merci aux myrtilles sauvages qui se sont offertes à nous en fin de parcours quand l’énergie nous manquait pour finir les derniers mètres qui nous séparaient de la maison.

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