france - the ghost train
February 1, 2017portugal - rencontre
February 2, 2015Endroit désert sur la côte venteuse
Roulant boulant dans le courant, toute affaiblie par on se sait quoi.
Après l’avoir titiller un peu on la laisser partir dans l’océan.
Elle avait l’air d’aller mieux.
suède - steven seagull
February 2, 2015Steven avait un trou béant dans la poitrine. Il s’est défendu comme il a pu. On a pas pu identifier son agresseur. Renard ou chat ? en tous cas une bête qui n’a pas voulu de sa chair.
Le combat a duré et a été violent à la vue des trois tas de plumes éparpillés dans le jardin.
Steven avait cette expression si paisible et sereine de l’animal mort. On l’a observé longtemps.
Godzilla a chialé.
suède - de mousse et d’os
November 16, 2014Partir en quête de champignons, revenir avec 2 cèpes et un squelette quasi entier d’élan. Il reposait là, dans ce bois, éparpillé sur plusieurs mètres carré, depuis au moins 1 an.
Dans cette forêt silencieuse, bercée par le son de la douce pluie d’été suédois, notre instinct primitif s’est manifesté naturellement. Courir à poil au milieu de ce contraste saisissant. Entre os blanc et vert lumineux de mousse humide.
new hampshire - brume et silence
October 2, 2014The trees had been stripped by a recent wind of their whit covering of frost, and they seemed to lean toward each other, black and ominous, in the fading light. A vast silence reigned over the land. The land itself was a desolation, lifeless, without movement, so lone and cold that the spirit of it was not even that of sadness. There was a hint in it of laughter, but of a laughter more terrible than any sadness. (…) It was the masterful and incommunicable wisdom of eternity laughing at the futility of life and the effort of life. It was the Wild, the savage (frozen-hearted Northland Wild).
Jack London -White Fang
norvège - brouillard
July 20, 2014Quand les couleurs s’assemblent. De rouille et de vert humide.
norvège - le moonshine
July 16, 2014Dense, épicé, au goût presque médical, vert profond comme une absinthe pas encore diluée, un dépôt de plante au fond du godet. Ils sont nombreux à fabriquer cette potion là-bas. Chacun sa recette, et son choix de degré d’alcool.
Il y a longtemps, les Norvégiens, travaillant le jour, s’occupaient à fabriquer ce breuvage la nuit, éclairés par les reflets de la lune. Ils l’ont alors appelé, le Moonshine.
norvège - myrull et les super Héros
July 7, 2014Il est de ces expéditions qu’il est impossible d’oublier.
Parce qu’elles te font dépasser tes limites physiques et mentales. Le dépassement de soi.
Une aventure humaine, une connection intense avec Dame nature.
Il est de ce trip entre Ervik et Hoddevik, par delà la montagne abrupte. Un trip de 2h en théorie sous le ciel d’été lumineux de 3h du matin et qui se transforme en 6h de marche intense et éprouvante. D’abord pied nus dans les marais de la vallée pour ne pas mouiller tes pompes, en slip pour traverser les rivières, aux côtés des moutons, surpris, quand tu commences à gravir le flanc de la falaise. Les roches grises te donnent un pied d’appui solide. L’herbe grasse, dense et résistante t’offre une prise en main sure. Tu te dis que sans ce type de végétation, tu n’aurais pas pu monter au sommet ni même redescendre cette pente inclinée à 90° parfois. Et ces petits arbres, au premier abord si frêles et jeunes se sont montrés être nos troncs sauveurs, là où la pente était la plus dangereuse.
Trois plumes d’oiseaux nous attendaient à mi-parcours. Comme un talisman qui nous protégera de cette aventure si folle, mais si excitante.
Il est de ces fleurs majestueuses, légères comme du coton, balancées par le vent furieux et glacial du nord qui te font savoir et comprendre pourquoi tu es ici au sommet de cette montagne, couvert d’un poncho qui te sauvera du froid, épuisé mais serein, plein d’amour et de haine pour tes compagnons de route que tu as suivi sur un coup de tête (chargée de Moonshine).
Tu es ici juste pour t’en prendre plein la tête, pour graver à jamais cet instant magique, pure et puissant d’onirisme. Merci à la team des super Héros. Merci à Myrull, la fleur de coton rencontrée là-haut. Merci aux myrtilles sauvages qui se sont offertes à nous en fin de parcours quand l’énergie nous manquait pour finir les derniers mètres qui nous séparaient de la maison.